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Glisse La Plume

Glisse La Plume
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27 novembre 2009

Résultats du 2ème défi

En ce qui concerne ce second défi, la participation n'a pas été assez important pour que nous puissions choisir un texte.

Le prochain défi sera mis en ligne d'ici peu, nous ne pouvons pas dire quand, mais venez faire un tour régulièrement pour voir si une nouvelle information a été postée. ;)

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8 novembre 2009

Résultats du 1er défi

Avec un peu de retard, voici les textes que nous avons choisi. Nous voulons vous remercier de nous avoir envoyé vos textes, ce fut pour nous un plaisir de vous lire ! Alors continuez !! Le second défi est toujours ouvert !!

Pour le 1er thème, nous avions déjà notre idée, puis le dernier jour, nous recevons un texte et là, coup de coeur ! Ce texte est beau, bien écrit, nous avons aimé l'idée, bref, il était clair que c'était ce texte que nous allions publier.

Pour le 2ème thème, là pas d'hésitation. L'idée de ce texte est originale, inattendue même, et il respecte parfaitement la consigne donnée.

*1er thème  Image - Texte de Thoma

Présentation:  En ce qui me concerne, j'ai choisi le thème 1, celui de l'image, même si les deux thèmes m'inspiraient tout autant.
Pourquoi, question difficile !
Probablement parce que l'image évoque immanquablement le rêve, et un ailleurs qui m'inspirent. Peut-être aussi parce que j'avais déjà dans la tête cette histoire d'un être ailé attiré par le calme des forêts...

La Fille qui Rêvait Assise Sur un Morceau de Bois

Le vert émeraude des arbres a quelque chose de dangereusement attractif. De là où je suis, ces tâches aux couleurs chaudes sont des nuages cotonneux dune texture unique. Quand on passe sa vie dans le ciel, il faut bien lavouer, la seule chose qui nous attire, cest le sol. Aller au-dessus des nuages pour nous, cest aller au-dessous des arbres. Car au-dessus de la masse gris terne, il ny a quun ciel bleu fade, si uni quil en devient ennuyeux. Le soleil, trop éblouissant, gêne et ne présente nul attrait. Le problème du ciel, cest dailleurs ce vide ambiant, alors que le sol regorge dune multitude unique. Ce que tout le monde recherche ici, cest dépasser la frontière et explorer ce à quoi nous n’avons pas le droit d’accéder. Chez les Orontules, mon peuple, lattirance et la peur pour cette terre interdite est la chose la mieux partagée. Nous avons peur car le sol est synonyme de mort. Le « sol » représente d’ailleurs le bruit de la chute, celui de l’atterrissage, celui du crash. Nous survolons la forêt de loin, rêvant de nous y aventurer, mais sachant pertinemment que les branches nous sont fatales. Nos ailes sont tellement fragiles – paradoxalement, elles sont notre point faible bien que le reste du corps ne vaille pas beaucoup mieux. Nous sommes comme les particules dair, je suppose, un rien nous envoie valser en miettes. Nous ne sommes même pas assez agiles pour esquiver ces épées aiguisées qui se dressent vers nous, tels des bras tendus. La moindre feuille devient épine. Alors nous survolons de loin. Parfois, je mapproche, comme les autres, mais nous sommes conscients du péril qui nous menace : les Alizans. Ils nous attaquent. Pourquoi ? Bonne question. La peur sans doute. Probablement le principal point commun entre nos deux peuples, le reste nous oppose. Quand leurs huppas (petites balles pourvues de piques en bois) émergent des arbres à une vitesse prodigieuse et mortelle pour nous déchirer les ailes, la crainte est pour nous. Nous ne les menaçons en rien, et même si nous le voulions, nous ne le pourrions pas, tellement nous sommes faibles. Et inconscients. Au point de nous approcher de linfranchissable. Rien ne justifie cette curiosité malsaine, surtout pas les souvenirs que nous avons de ceux qui ont été trop intrépides ; car nous avons tous au moins une fois assisté à cet horrible spectacle – je devrais dire cauchemar - celui dOrontules qui sombrent entre les arbres, les bruits dailes qui se froissent, les cris qui témoignent de la douleur atroce sur cette partie hypersensible, et limpact des corps qui se fracassent contre les branches, les membres qui se brisent sous le choc et le léger bruissement des brindilles qui se détachent et tombent en pluie fine sur les feuilles. Ce qui me pousse à retourner sans cesse au plus près de la barrière de ce lieu de perdition, cest un reflet de moi qui me hante si souvent, masquant la réalité par limaginaire. Ce reflet est là tout proche et pourtant si loin car il touche le sol. Mon reflet touche le solide, enfin, je me vois assise sur une branche confortable je suis persuadée que ça existe pouvant enfin lever les yeux plutôt que de les baisser pour contempler le plus splendide spectacle de la nature, pour me familiariser avec lextraordinaire. Il me semble que chacun de nous a ce rêve idiot, ce désir caché daccéder à limpossible. Cest lié à ce fichu mythe : « Un jour, une créature sortira de la terre, jaillira dà travers les arbres et viendra nous chercher pour nous amener en bas, au paradis. Il faudra être présent ce jour-là, il faudra être là, au-dessus des touffes soyeuses et meurtrières pour être choisi et précipité au-delà de linterdit, vers la terre inconnue ». Beau songe, belle illusion. Je nattends personne mais jerre. Au mieux, ce sera une huppa qui surgira du sol, et cest sûr que sous le coup, je descendrai.

Ce jour-là, je me suis vraiment approchée. Je distinguais les lignes sur les feuilles. Toutes les découpes de vert sur le magnifique fond noir. Toutes les nuances. Je cherchais à voir au plus loin. Mes yeux glissaient au plus bas. Mon œil avait traversé la frontière et je jouissais de cette légère transgression au plus haut point. Et je riais de joie et dexcitation. Jusquà ce que jentende létrange sifflement. Il na rien dhorrible. Cest le bruit de la vitesse. Quand je suis hors de portée, jaime même prendre le temps découter ce son si particulier. En sachant qu’il nous menace de mort. La vitesse est ce qui manque aux Orontules. Voilà encore une chose qui nous fascine. Alors ce sifflement de la balle, ce frottement avec les particules dair, ce chamboulement dans l’espace soulèvent notre admiration. Jévite la première huppa. Mais comme souvent dans ces cas-là, il y en a dautres. Je méloigne un peu mais les projectiles me poursuivent. Ce sont les Alizans qui les lancent depuis en bas, et cest impressionnant de voir comment ces petites balles se déplacent, le bruit de toutes les branches qui seffritent sur leur passage, les feuilles qui sécartent violement, cette force que rien narrête et qui traverse lespace aussi rapidement. Une huppa arrive droit sur moi. Je peux encore léviter mais jai cette étrange seconde de doute. Si en fait la légende était vraie, comme elles peuvent toutes lêtre selon linterprétation quon en fait. Si donc, cétait les huppas qui nous guidaient vers le sol. Même si cest à travers la douleur et la mort, cest le moyen le plus « sûr » de descendre. Cest le chemin quon doit prendre. Plus ou moins consciemment, je laisse la huppa me frapper lavant-bras. Crac ! Ses épines se plantent dans ma tendre chair et marrachent des filaments de peaux. Je sens chacune des morsures, le souffle de lair sur ma chair à vif, et cette douleur résonne jusque dans mon crâne. Nous sommes fragiles, un rien nous blesse, nous assomme, nous déchire ou nous détruit. Mes ailes me lâchent et refusent de me porter. Et là, dune certaine façon, je me mets à gagner en vitesse, devenant moi-même une huppa ; le vent siffle à mes oreilles, je suis le mouvement quon mimpose et je chute. Jai limage de limpact des ailes de mes compagnons sétant écrasés qui surgit, ces pans de peaux transparents lacérés, alors un instinct étrange, encore plus fort et plus inattendu que celui qui me pousse à étendre mes ailes pour voler et me retenir, pour lutter contre la gravité, un instinct plus subtil donc, me pousse à les fermer au contraire, à les coller contre mon corps pour être plus compacte, pour moins les abîmer. Je me recroqueville alors en boule, inspirée par mon nouveau « guide » et je sombre entre les arbres. Jentends les cris de mes compagnons puis la douleur de chaque coup me fait perdre conscience de tout cela. Ce qui nest quune éraflure me transperce les membres ; mais, en imitant les huppas, je protège mes parties vitales, et mon poids me permet presque de mimposer face aux branches. Je nai jamais volé aussi vite que je mécrase à présent. Puis je ralentis à nouveau. Le feuillage très épais me retient, les larges branches me font rebondir, et contrairement à toute attente, jatterris sur un tapis de mousse, meurtrie mais vivante. Je sombre aussitôt dans une inconscience aussi profonde que lobscurité ambiante.

J’émerge, incapable de réfléchir. Mon visage est tout humide, mes ailes me font atrocement souffrir et alors que je regarde devant moi japerçois un bout de celles-ci qui visiblement nest pas à sa place. Certains pans ne semblent être retenus que par une fine membrane, et je sais que les cris ne suffiraient pas à traduire la souffrance de ces déchirures. Mon dos et mes bras me lancent dune douleur indescriptible. Je suis dans un monde où les mots ne suffisent plus pour le dire. Le domaine de linconnu où le regard est neuf et sans parole. Car comment dire ce qui ne fait que commencer à exister à nos yeux. Quels mots trouver et donner ? Je suis trempe et un coup dœil suffit à me faire comprendre quil sagit de mon sang gris perle qui méchappe, pâle phosphorescence dans ce lieu sombre. La clarté mabandonne, la vie même peut-être. Je pose ma joue sur la mousse. Petit à petit, cela mapaise, alors, pour tenter de me protéger et de survivre, je détache de gros morceaux de mousse et me recouvre avec. Ce contact tiède me soulage. Japerçois aussi une sorte de liquide transparent, près de ma tête. Mise en confiance par cette couleur familière, je mapproche de plus près et y mets la langue. Cest… bon. Jen avale un peu puis mendort, cassée. Combien de temps ai-je dormi ? Difficile à dire. Mon corps est tout engourdi mais il semble que je ne saigne plus. Jai toujours mal. Jentends des cris. Des sons graves et mélodieux, si différents de nos voix aigues. Ces sons menveloppent agréablement, même si je ressens ce quil y a dinamical derrière. Je reste cachée et je fais bien. Ils me cherchent, je crois. Heureusement, la mousse me garde, à labri des regards.

Nouveau réveil. Seule. Je métire, le plus délicatement possible, en évitant de toucher les parties les plus sensibles. Jécarte la mousse, puis péniblement, je me soulève. Je goûte à nouveau au liquide transparent qui sétale en formes irrégulières sur le sol. C’est frais et cela me rappelle la pluie en mille fois plus fort quand ça coule le long de la gorge. Et puis, lentement, je commence à explorer ce quil y a autour de moi. Une véritable caverne dAli Baba apparaît à mesure que mes yeux sadaptent aux ténèbres ambiantes. Il y a beaucoup de choses étranges que je porte à ma bouche pour voir en quelque sorte, pour ressentir pleinement ce qui mentoure. Malgré la douleur qui me poursuit, une joie immense ne peut sempêcher de me submerger.

Jai erré plusieurs jours comme ça, épouvantée, meurtrie et émerveillée. Comme je ne sais pas me servir de mes jambes, mes ailes m’ont encombré plus qu’autre chose dans cet enchevêtrement de bois. J’ai rampé et me suis cognée souvent. J’en ai pris l’habitude. Puis un jour, insouciante selon ma nature, jai dû affronter le pire de linconnu. Lautre. Alors que je contemplais la mousse en forme détoiles qui formait un tapis de velours à mes pieds, jai relevé la tête, alertée par un bruit, et jai vu un Alizan. De près, de trop près. Plutôt que dêtre seulement lente, je me suis totalement paralysée. Je décidai ainsi de mettre toutes les chances de mon côté. Lui aussi était immobile, mais il ny avait nulle peur dans son regard. Ils ont lhabitude de nous tuer, je le sais bien. Je ne suis quune Orontule incapable de lutter. Il est un Alizan, qui ne ma pas tué. Il a pansé mes blessures au contraire. Il a passé des heures à contempler mes ailes, à les admirer malgré la destruction irrévocable qui sest opérée. Il ma appris à survivre et à connaître ce magnifique royaume que son peuple nomme la forêt ; nous avons appris à communiquer ensemble. Il est différent des siens, qui eux, ne mauraient pas épargné. Il me protège. Je pense, aussi incroyable que cela puisse paraître, quil est intrigué par ce que je suis, mon air pataud, ma lenteur, ma fragilité, ma façon dappréhender le monde, mes sensations, si différentes des siennes. Je crois nêtre rien dautre que dordinaire par rapport à lui et sa force, sa rapidité, son agilité et sa connaissance du monde. Pourtant, il ne sait pas grand-chose de mon monde puisque japprends que les Alizans sont persuadés que nous sommes responsables des catastrophes qui les accablent fréquemment, des maux venant du ciel comme châtiment divin. Ils nous prennent pour des dieux qu’ils veulent abattre.

A une période, il a voulu maider à regagner le ciel en recollant les lambeaux qui pendent dans mon dos. Cétait inutile et vain, je ne le souhaitais pas. Je voulais pouvoir continuer à regarder le ciel, sous les feuilles qui tombent en de merveilleuses couleurs qui nappartiennent quà la forêt, sous les branches nues qui dessinent leur toile contre le ciel, sous les bourgeons qui éclatent à chaque nœud de chaque arbre, sous le chapiteau vert qui abrite de lagressif soleil et de la pluie, irritante pour ma peau fragile.

Je sens alors des gouttes sur ma joue. Je sors du rêve. Je souris car cétait un songe magnifique. Un songe qui mapprend à aimer ce que jai, et à ne plus courir derrière ce que je naurai jamais. Un songe où plutôt que de me chercher des ailes pour enfin accéder au firmament, je les détruis, leur préférant le fait de ramper pour simplement apprendre à vivre en gardant les pieds sur terre.

* 2ème thème  Citation - Texte de Céline

Présentation: J'ai choisi le thème numéro 2, mais j'ai choisi de faire un texte sans rapport avec Twilight (car je ne connais pas anyway). Malgré tout, je suis restée dans l'univers puisque mon personnage féminin, Camille, est un loup garou. Amoureuse d'un humain. C'est une courte nouvelle sur leur histoire.

Il la regardait, impuissant. Il savait. Que ce soir était le soir. Que ce soir était son dernier soir. Que ces instants volés s’envoleraient a jamais. Il ne savait quoi dire. Quoi faire. La serrer dans ses bras. L’embrasser. Lui faire l’amour. Ou bien, tout ça. Dans cet ordre.

« Je peux combattre les nuages. Pas une éclipse » annoncait-il a sa belle, signifiant qu’il avait beau remuer ciel et terre pour elle, cette éclipse lui serait fatale, quoi qu’il en soit.

« Je sais. Je sais. » Elle mit ses deux mains autour du visage de Gabriel. « Je te le reproche pas. Je ne te reproche rien. » Et comme pour appuyer ses mots, elle l’embrassa tendrement.

Leur rencontre, Gabriel ne pouvait l’oublier. Elle avait eu lieu, par un matin de septembre, dans le cimetière Notre Dame. Gabriel, comme chaque année, se rendait sur la tombe de sa mère, décédée 7 ans plus tôt. Au début, son père l’y accompagnait. Par la suite, Gabriel souhaita s’y rendre seul. Pour ne pas montrer les larmes qui l’envahissaient. Pour ne pas montrer à quel point il souffrait de cette absence aussi. Comme à son habitude, il racontait sa vie, accoté contre la pierre tombale. Après une heure de monologue, il regagnait tranquillement la sortie lorsqu’il aperçut quelque chose. Quelqu’un peut-être. Il s’approchait, méfiant. Lorsqu’il comprit qu’il s’agissait d’un corps, de sexe féminin, nu, étendu sur le sol du cimetière, il ne sut comment réagir. Était-elle morte, avait-elle été violée… Il s’approchait. La jeune femme respirait mais sans plus. Gabriel retira sa veste pour la poser sur le corps dénudée et la porta jusqu'à son auto. A cet instant, il avait deux choix. Son appartement. Mais pour quelle raison ? L’hôpital, valeur sure.

Lorsqu’elle se réveilla deux heures plus tard, dans un lit qui n’était clairement pas le sien, Camille ne savait comment réagir. C’est alors que Gabriel entra dans la chambre, petit déjeuner en main.

« Qui etes-vous ? Où suis-je ? M’avez-vous kidnappée ? »

« Hey, on se calme jeune fille. Moi aussi j’aimerasi vraiment savoir qui tu es. Et pourquoi je t’ai retrouvé nue, dans un cimetière, à 7h du matin. Mais pour te répondre, moi c’est Gabriel. Tu es chez moi, c’est-à-dire, dans Westmount. »

« Dans ce cas, j’vous remercie beaucoup de vous être occupé de moi. Très aimable. Mais je dois rentrer. »

Alors qu’elle voulait quitter le lit, elle n’osa pas. Pudeur oblige.

« Je ne quitterai pas la pièce tant que tu ne m’auras pas dit le fin mot de l’histoire » annonçait fièrement Gabriel.

« Je… Mes parents vont freaker. Je dois filer. »

« Je t’en prie. Avec quels vêtements ?? J’aurais aimé les emporter, mais il n’y avait aucune trace d’eux. Même pas une petite culotte… » continuait Gabriel, joueur.

« Est-ce que je pourrais t’emprunter quelques affaires. Je te les rendrai, je te jure… »

« Avec plaisir… une fois que tu m’auras raconté ta folle soirée »

« Je m’en souviens plus » déclara Camille, alors que Gabriel était conscient de son mensonge, sourire aux lèvres.

« Je peux pas t’en parler. Je peux pas en parler. Regarde. C’est rien contre toi. C’est juste une réalité. J’veux partir, MAINTENANT »

Gabriel sortit plusieurs affaires de sa garde-robe et quitta la chambre.

Lorsqu’elle rejoignit le salon, elle décida d’être plus agréable. Surtout que le jeune homme avait un charme fou. Une beauté pure. Sensuelle.

« Je suis désolée. Je suis très impolie. Merci. Merci beaucoup d’avoir fait tout ça pour moi. Je ne sais pas trop comment te remercier. »

Affectueusement, elle posa sa main droite sur la joue de Gabriel. Qui posa sa main gauche sur les hanches de Camille et l’embrassa fougueusement.

En quelques instants, les deux inconnus devinrent amants.

Gabriel avait longtemps insisté pour la revoir. Camille avait longuement hésité. C’était dangereux. Pour lui. Un peu pour elle. Mais son attirance pour lui était trop forte.

Elle souhaitait cependant y aller en douceur. Gabriel trouvait cela étrange. Non pas le fait d’y aller en douceur, mais de ne jamais se voir le soir. De ne jamais passer une nuit dans les bras l’un de l’autre. Ils se voyaient dans un café entre deux cours, et finissaient inlassablement dans le lit de Gabriel. Amants passionnés, jeune homme amoureux, jeune fille indécise.

Après trois mois de passion ardente, Camille était incapable de se passer de son beau. Elle décida donc d’être honnête envers lui. Lui expliquer cette vérité improbable, légendaire. En priant pour que sa réaction soit celle attendue.

« Tu te souviens de ce matin, au cimetière. La ou tout a commencé…. »

« Vas-tu enfin me donner une explication ?! » demandait Gabriel. 

« Oui. S’il te plait, écoute moi. Jusqu’au bout. Ne m’interromps pas. Tout cela va te sembler irréel. Mais c’est ma réalité. Je… -long silence-

Je… Il y a plusieurs années, j’ai été mordue. Par un loup. J’en suis morte. Si je puis dire. Et je suis revenue d’entre les morts. Je ne suis plus humaine a 100 %. Je… Disons que chaque nuit, je me transforme. Et ce soir la, c’est ce qu’il s’est passé. Je ne me rappelle pas de chaque détail. Juste de cette attaque venant d’un autre loup garou. Nous nous sommes battus. Et visiblement, il s’en est sorti mieux que moi. Je sais pas quoi te dire. J’aimerais te dire que tout va bien, ce n’est rien, que ça ne change rien. Mais ce n’est pas le cas. J’aurais aimé t’en parler avant mais j’avais besoin de sentir ta confiance en moi. J’aurais aimé ne pas t’embarquer la dedans mais je suis folle de toi. Et si tu pars, maintenant, j’vais peut-être pas m’en relever. Mais je le comprendrais. »

Gabriel ne bougea pas.

« Pourquoi est-ce que tu es toujours la ?? » s’exclamait Camille, en larmes.

« Parce que je t’aime. J’ai déjà perdu la femme de ma vie, en l’occurrence, ma mère, je ne veux pas perdre la seconde »

A ces mots, Camille se leva immédiatement de sa chaise et se précipita dans ses bras.

Des lors, les deux amoureux ne se quittèrent plus. Ou presque. Malgré la confiance absolue en Gabriel, Camille refusait de se montrer telle qu’elle était, devant son amant.

Lorsque les météorologistes annoncèrent une éclipse totale dans 2 ans, Camille préférait penser que c’était une légende. Que le pire n’aurait pas lieu. Que cela était impossible, improbable, impensable. Alors, elle mit toute son énergie à oublier. Oublier ce détail qui risquait de lui gâcher ses 2 prochaines années. Les dernières ? Non, ceci est un mythe.

Et lorsqu’on lui confirma, plusieurs mois plus tard, que la légende était bien ancrée dans la réalité, elle décida d’être honnête avec Gabriel. Elle lui devait bien ça. Après tout ce qu’il avait accepté, supporté, pour elle, par amour. Elle lui devait.

Ce qu’ils firent. Jusqu'à aujourd’hui.

Car aujourd’hui était un autre jour. Aujourd’hui était le dernier jour.

« Ne pleure plus. Sans toi, ma vie n’aurait jamais été aussi belle. Sans toi, je n’aurais jamais été aussi heureuse. Promets-moi. Promets-moi de passer a autre chose. Prends le temps qu’il faudra. Mais oublie moi. Tu mérites d’avoir une vie au delà de tes attentes. Je veux être fière de toi. Vu d’en haut. »

Gabriel ne sait quoi répondre. Les mots ne sortent pas. Le cœur est lourd. Le poids de ses mots également.

Après une dernière étreinte, Camille décide qu’il est temps. Pour elle de partir. Pour eux, de se quitter. Elle ne veut pas qu’il reste. Elle a toujours refusé qu’il la voit en loup garou et elle aimerait qu’il en reste ainsi.

Il se tourne et commence à marcher en direction de la sortie.

Elle s’écroule a terre. En larmes.

Il se retourne un instant, quelques secondes suffisent dans leurs regards, lourd de sens.

Il quitte le cimetière. C’est la fin.

Le soleil vient de se coucher. La nuit approche. C’est la fin.

Ils décidèrent de profiter pleinement de chaque opportunité.

5 novembre 2009

La pendule de pluie - by Margot

Voilà ma participation au défi n°1. Le thème choisi est le 1er, car l'image m'a inspiré une histoire d'amour, mélancolique, plus ou moins en lien avec le temps de l'automne. Je vous laisse lire...

J’étais assise sur une branche, je ne savais même pas quel arbre c’était. Mais ça m’était égal, le fait que ce soit un chêne ou un bouleau changerait-il quelque chose ?

Qu’il s’agisse d’un marronnier ou d’un tilleul, ferait-il que la situation serait différente ?

Non. Les choses étaient telles qu’elles étaient et ne pouvaient changer.

La pluie ne cessait de tomber, ça ne me gênait pas, j’avais l’impression d’occulter tout ce qui se passait autour de moi. Mis à part la pluie, du moins le bruit qu’elle faisait.

Le son des gouttes de pluie sur les feuilles semblait égrener les minutes comme le ferait le tic-tac d’une pendule invisible.

Plic, ploc, plic, ploc…

Depuis combien de temps étais-je sur cette branche, mon cœur brisé, ravalant mes larmes, mais que le ciel versait pour moi. Ressassant les souvenirs de cet amour perdu, trésors de moments de bonheur, désormais passés.

Tic, tac, tic, tac.

J’essayais de lutter contre la remontée à la surface de certains souvenirs, plus douloureux car plus heureux. Je ne pus chasser ce moment de bonheur parfait, envahissant progressivement ma mémoire.

C’était un matin, à l’aube même, au début du printemps, et moi Mayaleïn, petite fée amoureuse devait retrouver mon ami de toujours, mon meilleur ami. Mais mes sentiments avaient changés, je ne le voyais plus de la même manière, alors qu’il me voyait toujours comme sa sœur, comme sa meilleure amie et pourtant…

Ce matin là, nous devions aller récolter du pollen, je devais l’attendre sur la grande branche de l’Aulne, Roi de la forêt, où nous petit peuple de fées Sylvestre vivions paisiblement. Je le vis arriver, tout ensommeillé, les yeux difficiles à garder ouverts, mais de bonne humeur.

Il s’était posé à côté de moi et m’avait pris la main, mon cœur s’était mis à battre plus fort dans ma poitrine. Et nous étions partis accomplir notre tâche, volant dans les rayons du soleil, au lever du jour.

Nous parlions peu, échangeant beaucoup de regards, il prenait ma main dès qu’il le pouvait. Quelque chose avait changé, quelque chose d’invisible s’était produit. Tout dans son attitude, dans ses gestes était différent. Mais je n’arrivais pas à savoir quoi.

Quand le soleil fut levé, il décida qu’il était temps pour nous de faire une pause, il alla s’assoir sur une branche fleurie et me fit signe de le rejoindre. Je m’installais à son côté, il passa son bras autour de mes épaules, mon coeur s’était accéléré, j’avais senti mes joues devenir rouges. Mais par-dessus tout, je ressentais la chaleur de sa peau contre la mienne, tel un incendie me dévorant.

Il s’était rapproché doucement de moi et avait posé ses lèvres sur les miennes…

Plic, ploc, plic, ploc…

Je tentais de repousser mes souvenirs dans les profondeurs de ma tête, j’aurai aimé hurler, évacuer cette douleur. Mais je savais qu’elle serait toujours là, lancinente, tapie dans l’ombre, attendant le moindre signe de faiblesse de ma part pour surgir à nouveau.

Je levais mon visage vers le ciel afin de sentir la douceur de la pluie sur ma peau. J’inspirais longuement, sentant l’air emplir mes poumons. Baissant ma garde, un nouveau souvenir ressurgit de ma mémoire.

Lui et moi. Assis sur une branche, ses bras enlaçant ma taille, ses lèvres picorant mon visage de petits baisers. Nous étions heureux, amoureux, seuls au monde, persuadés que rien ne pourrait nous séparer.

Il faisait beau ce jour là, nous nous étions promenés près de la rivière, volant main dans la main. J’aimais sentir la tiédeur de sa paume autour de ma main, sa façon qu’il avait de glisser lentement ses doigts entre les miens. Nous nous étions arrêtés au bord de l’eau, admirant le paysage, profitant de l’autre, vivant pleinement ces instants de parfait bonheur. Oubliant le temps, la vie qui poursuivait son cours.

Nous nous étions embrassés, encore et encore, chacun s’enivrant de l’odeur de l’autre, savourant le gout des lèvres de l’autre. Cette journée avait été merveilleuse, parfaite, aucun de nous ne pouvait se douter qu’il s’agissait de la dernière.

Notre dernière journée ensembles. Sa dernière journée de vie.

Plic, ploc, tic, tac…

L’averse semblait se calmer, les gouttes de pluie se faisaient plus légères sur les feuilles. Mais mon cœur restait aussi lourd. Je vivais avec mon chagrin, cette sensation de poids, ces souvenirs qui ne demandaient qu’à ressurgir. Je savais que je ne pouvais les chasser, qu’il me fallait vivre avec, m’y habituer, désormais la douleur faisait partie de moi.

Tic, tac, tic, tac…

Dernier souvenir, son dernier souffle, ses derniers mots.

J’étais près de lui, tenant sa main, étouffant ma douleur, pour qu’il ne puisse pas voir de larmes au bord de mes yeux. Je voulais qu’il me voie souriante, telle qu’étais celle qu’il aimait ; mais au fond de moi, je sentais que mon cœur souffrait.

Il souffrait, comme s’il voulait insuffler de la force au sien, pour l’aider à vivre. Vains espoirs, son cœur mourrait. Le mien aussi, de manière différente, mais je savais que notre amour serait toujours vivant. Il serait toujours dans une part de moi-même.

Son souffle était court, les battements de son cœur faiblissaient, je serrais sa main dans la mienne autant que je le pouvais. Je m’allongeais sur son torse, fermais les yeux et écoutais les dernières pulsations de son cœur. Il parvint à murmurer difficilement

-« Je t’aime. »

Et je n’entendis plus rien. Le silence absolu. A l’intérieur, mon cœur se brisait et je soufflais

-« Je t’aime aussi »

Plic… Ploc…

Les dernières gouttes de pluie tombaient, soudain, un rayon de soleil timide perça à travers les nuages.

Je me tournais vers l’astre du jour et le contemplais, un léger sourire apparu sur mon visage, tandis qu’une larme roulait sur ma joue.

Ce rayon de soleil était-il synonyme d’espoir ? J’avais envie d’y croire, je me levais et parti profiter de l’après-midi ensoleillée qui s’offrait à moi. Tout en me promettant de continuer à vivre pour lui.

19 octobre 2009

Défi N°2 - Statut: Fermé

Hello hello!! Et voilà le second défi lancé! Vous pouvez dès maintenant y participer et sachez qu'il sera ouvert jusqu'au dimanche 15 Novembre à minuit! Pour nous envoyer vos textes: glisselaplume@gmail.com !

Thème 1: Spécial Halloween

halloween2pk6

Halloween approche à grands pas! Alors à cette occasion nous avons décidé d'organiser le thème 1 autour de cette fête!

Consigne: Rédigez un conte d'Halloween. Longueur: de 3 à 5 pages. Taille de police 12, interligne simple.

Thème 2: Citation

dark_knight_serious_poster

Hommage à l'un des acteurs les plus doués de sa génération à travers ce thème 2: "Je crois que tout ce qui ne nous tue pas nous rend simplement plus ... bizarre." Le Joker - Heath Ledger (R.I.P) - The Dark Knight

Consigne: Introduisez cette citation à votre texte. Longueur 3 à 5 pages. Taille de police 12, interligne simple.

Voilà! Vous avez donc jusqu'au 15 Novembre à minuit pour nous envoyer vos textes (important!: en format Word ou Office, merci) à l'adresse du site: glisselaplume@gmail.com

Et maintenant ... A vos plumes!

15 octobre 2009

Tant de larmes versées ... depuis ce 22 janvier - par C@m

Ce sont les joyeux sifflements des oiseaux qui m’ont réveillée. J’ouvre doucement les yeux. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Quelle heure est-il ? Onze heures ? Midi ? Que fais-je ici ?

Je me redresse lentement, je tombe de sommeil. Pourquoi ai-je l’impression de ne pas avoir dormi depuis des siècles ? Mes yeux sont encore humides d’avoir trop pleuré hier avant de m’endormir. Ou est-ce la rosée matinale ? Peut être un mélange des deux.

Un frisson me traverse, il fait frais dans cette forêt. Il faut dire aussi que je suis légèrement vêtue. Une nuisette n’est sûrement pas la tenue appropriée pour une ballade en forêt. Mais bon sang que fais-je ici ?!

Je décide de me lever afin de retrouver mon chemin et de rentrer à la maison. Je fais quelques pas. J’aime la sensation de l’herbe fraiche sur mes pieds dénudés. Je n’ai aucune idée du chemin à emprunter. Alors qu’une vague de panique m’envahit à l’idée d’être perdue, une lumière éclatante inonde soudain la sombre forêt dans laquelle je viens de me réveiller. Je me retourne et étouffe un cri de surprise.

Il se tient debout devant moi, ailes déployées. Son costume d’un blanc étincelant crée une aura surnaturelle autour de lui. Il me regarde, un sourire bienveillant sur le visage, apparemment serein, et content d’être là. Mais je peux voir la tristesse au fond de son regard.

- Bonjour, me dit-il.

Trop intimidée, je n’ose pas répondre.

- Sais-tu pourquoi tu es ici ?

Je fais non de la tête. Il acquiesce, et poursuit :

- Tu as beaucoup pleuré hier soir, me fait-il remarquer.

A mon tour d’acquiescer.

Il soupire.


- C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de t’accorder une dernière chance de lui dire au revoir, reprend-il. Vois-tu, lui aussi est ici, dans cette forêt. Tu as jusqu’à minuit pour le trouver et lui dire un dernier au revoir. Après cela, il sera trop tard. Je l’emmènerai avec moi. A tout jamais.


Je n’arrive pas à y croire. Il est ici ? Il est vraiment ici ?! Mais où donc ?! Cette forêt est immense ! Je n’aurai jamais le temps de le retrouver avant minuit ! La panique me gagne, mais au moment où j’ouvre la bouche pour négocier un délai supplémentaire, l’ange disparait. Des larmes me montent dans les yeux à l’idée qu’il est près de moi mais que je n’arriverai peut être pas à temps pour le voir une dernière fois, pour le serrer dans mes bras, pour lui dire que je ne l’oublierai jamais. Mais je n’ai pas de temps à perdre, je dois me ressaisir !


Je me mets à courir comme une folle à travers la forêt, l’appelant, le suppliant de venir jusqu’à moi. Mes pieds écorchés par les pierres et les racines des arbres me font souffrir mais je n’y prête pas attention. Je ne regarde pas où je vais et chute violemment à plusieurs reprises, me blessant ainsi aux mains, aux bras et aux genoux, mais je n’en ai que faire non plus. Je dois le retrouver !

Il fait nuit à présent. L’éclat de la lune est venu remplacer les rayons du soleil. Combien de temps me reste-t-il ? Je suis désespérée, et épuisée. J’ai fouillé cette forêt de fond en comble mais aucune trace de lui. Minuit est sûrement passé. Je l’ai raté. J’ai manqué la seule chance de voir son visage à nouveau. Et son sourire.


Abattue, je m’assois sur la racine d’un arbre. Je ne peux retenir les larmes de désespoir qui emplissent peu à peu mes yeux. Je me prends la tête entre les mains et pleure, pleure à longs sanglots. C’est alors que je sens une main chaude se poser sur ma cuisse. Sa chaleur est réconfortante. Je redresse la tête et ouvre les yeux. Il est là, accroupi devant moi. Il me sourit. Ses cheveux blonds en bataille lui tombent devant les yeux. Je pensais ne plus jamais pouvoir me noyer dans ce regard, si doux et si profond à la fois. Sans dire un mot, il prend ma main et m’aide à me relever. Je me blottie contre lui et inspire profondément afin de m’imprégner de son odeur si familière. Il desserre son étreinte et m’embrasse sur le front. Je sais que c’est la fin. J’ouvre la bouche pour lui dire une dernière fois à quel point il va me manquer mais il pose un doigt sur mes lèvres. « Je sais » soupire-t-il.


Il me tourne le dos et s’enfonce dans les profondeurs de la forêt. Mes yeux se remplissent de larmes à nouveaux mais je les balaye du revers de la main. Je ne veux plus pleurer. Lorsque je regarde de nouveau au loin, il a disparu. Je suis seule. Il est parti…

Tant d’hommages ont été rendus. Tant de larmes ont été versées. Mais oublié il ne sera jamais.

Gone but not forgotten… R.I.P.

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13 octobre 2009

C'est l'Automne - par C@m

Est-ce le temps ? Est-ce cette ville ? Ou est-ce tout simplement moi ?

C’est l’automne.

Les feuilles commencent à tomber. Le mercure du thermomètre affiche des températures de plus en plus basses, et quand je me réveille, le gel qui recouvre l’herbe de mon jardin n’a pas encore fondu. Un rayon de soleil apparaitra-t-il dans la journée qui lui permettra de retrouver son vert éclatant ?

J’erre dans la maison, une couverture polaire sur le dos, tel un fantôme, un fantôme particulièrement frileux. J’ai froid. L’idée de faire du chauffage alors que l’automne vient à peine de s’installer me déprime, alors j’essaye de me réchauffer comme je peux. Chaussettes polaires aux pieds, couverture sur le dos et tasses de thé brûlant. Quand l’atmosphère de la pièce devient trop étouffante, j’enfile mes chaussons fourrés de laine, réajuste ma fidèle couverture et sors dans le jardin fumer une Vogue.

Première bouffée. Le monoxyde de carbone emplie mes poumons et je me sens sereine à nouveau. La fumée me fait légèrement tousser. Je ne suis pas habituée. Après trois ou quatre bouffées, la tête commence à me tourner, mais la sensation n’est pas désagréable pour autant. Fumer n’est pas une addiction. C’est un plaisir que je m’accorde de temps en temps, au même titre qu’une bonne bouteille de vin ou une boite de chocolats. Je n’ai jamais été accro à quoique ce soit. Enfin, quoique ce soit de consommable… Après avoir tiré une dernière fois sur la cigarette longiligne je l’écrase et remonte dans mon antre, trainant ma mélancolie avec moi.

C’est l’automne.

Et l’automne me rend mélancolique. Ou est-ce une excuse pour justifier d’un malaise plus profond ? Mais quelque malaise que ce soit, il n’empêche que c’est l’automne, et que ça n’arrange rien.

Je regarde les gens passer dans la rue. Ils bougent, leurs bras balancent le long de leur corps, ils mettent un pied devant l’autre, ils sont vivants, mais ils n’en ont pourtant pas l’air. Leur regard est vide, leur visage fermé, dénué de toute expression. Est-ce ce temps ? Est-ce cette ville ? Est-ce moi ? J’ai la sensation bizarre que l’automne fait doucement vaciller la flamme qui brûle en eux. Un coup de vent un peu trop violent et puff !,  elle s’éteint ! Pour peut être ne jamais se rallumer…

Ma flamme à moi vacille dangereusement, je la sens au fond de ma poitrine. Parfois, souvent, elle perd en intensité, et sa chaleur semble m’abonner, me laissant froide, triste, et vide à l’intérieur. Que faire si soudain elle s’éteint ? Comment faire pour la rallumer ? Où trouverai-je la force ? J’essaye de l’entretenir afin qu’elle continue de brûler mais chaque jour, la mélancolie me gagne un peu plus. Finirai-je par ressembler à ces gens dans la rue ? Vivants dehors mais morts à l’intérieur ?

C’est l’automne.

Et pour ne pas sombrer complètement, j’écoute du Jazz. Beaucoup de Jazz. La seule musique qui me réchauffe le cœur. Etrangement, le Jazz ne chasse pas la mélancolie. Au contraire, il en fait quelque chose de plus intense, de plus profond, de presque palpable. Mais au fil des notes saccadées du piano et de la contre basse, alors que ma flamme se met à briller avec plus d’ardeur, la mélancolie cède place à la passion, et à un grisant sentiment d’ivresse et de liberté. C’est ça le Jazz : de la douleur, de la mélancolie, mais aussi un pur moment d’authenticité, un retour au vrai, au beau, au vivant.

Le Jazz est la seule musique qui me fasse me sentir forte et fragile à la fois. Comme-ci, en écoutant du Jazz, je mettais mes sentiments à nu et mon cœur à portée de main. Mais un cœur remplit d’espoir à nouveau, et plus passionné que jamais.

C’est l’automne.

Et pour ne pas ressembler à ces gens dans la rue, pour ne pas me laisser gagner par la mélancolie, pour ne pas laisser ma flamme m’abandonner, j’écoute du Jazz. Parce que pour moi le Jazz est bien plus qu’une musique. C’est un symbole qui me redonne espoir, un trait d’union entre liberté et passion.

9 octobre 2009

Le Rêve de Cassandre - par C@m

Présentation du texte: J'ai choisi de rédiger une histoire autour du thème un car la photo m'inspirait beaucoup. Ensuite, à force d'y réfléchir, l'histoire a pris forme, et au fur et à mesure qu'elle se formait dans mon esprit, je ne pouvais pas m'empêcher de l'associer à une chanson, que j'aime et qui me touche particulièrement.

L'on dit que l'on met beaucoup de soi dans une histoire, celle-ci ne déroge pas à la règle.

Elle est accompagnée de la chanson qui me l'a inspirée, entre autre...

                                                            Forest_Fae_by_Amethystana

...

Cassie était assise depuis des heures sur la racine de cet arbre. C’était son arbre, son seul ami, son confident. Les autres fées trouvaient cela bizarre qu’elle préfère se confier à un bout de bois vieux de plus d’un siècle plutôt qu’à elles, ses congénères. Mais Cassie n’était pas comme les autres fées. A vrai dire, si elle avait pu choisir, Cassie n’aurait jamais souhaité en être une. Cassie voulait être humaine. Cela non plus les autres fées ne le comprenaient pas. « Pourquoi vouloir être humaine quand on sait que les fées sont les êtres les plus parfaits qui puissent exister sur cette Terre ! » lui répétait sans cesse Hope, la seule à qui Cassie se confiait parfois, lorsque son arbre n’était pas disponible car parti faire un tour pour se dégourdir les racines. Hope avait raison, les fées étaient parfaites. D’une beauté délicate, elles étaient gracieuses, agiles, dotées d’une voix mélodieuse mais surtout, les fées étaient immortelles et restaient belles et jeunes éternellement. N’importe qu’elle humaine aurait tout donné pour être une fée ! Mais Cassie, elle, donnerait tout pour être une humaine. Toutes les fées de sa garnison le savaient, cela n’était un secret pour personne. Ce qu’elles ignoraient c’était « Pourquoi » ? Pourquoi Cassandre rêvait t’elle d’être une humaine ? Cela, seule Cassie le savait…

Assise sur sa racine ce matin là, alors que l’aube venait à peine de se lever, Cassie pensait à lui. William. Une fois de plus, elle avait passé la nuit dehors à parler à son arbre. Cassie lui avait confié comment elle imaginait sa vie d’humaine, si un jour elle pouvait en être une. Elle ferait des études, elle aurait des amis, une famille, une maison et surtout, elle pourrait être avec lui. William était un humain. Le plus beau de tout ceux qu’elle avait jamais vu. Grand, fort, une peau dorée par le soleil et des cheveux châtains bouclés qui lui tombaient en cascade devant les yeux, d’un marron chaud et profond. William était jeune. En âge humain, il devait avoir à peu près dix-huit ans. Autant dire qu’à côté de Cassandre, s’était un nouveau né ! Car Cassandre était une fée depuis presque un siècle maintenant, même si elle avait l’apparence d’une jeune fille de seize ans. Mais Cassie se fichait de la différence d’âge qui les séparait ! Elle l’aimait, peu importe qu’elle soit plus âgée car en âge humain, elle paraissait plus jeune que lui de toute façon. Cassie voyait William tous les matins quand celui-ci traversait la forêt aux aurores pour se rendre à l’atelier de menuiserie qui se situait de l’autre côté. William était apprenti menuisier, et Cassie aimait le fait qu’il partage son amour pour les arbres et leur bois, même si elle, les préférait vivants. Aussi chaque matin, Cassie se levait à l’aube dans l’espoir d’apercevoir le beau William.

Perdue dans ses pensées, un bruit la fit soudain sursauter. Cassie se leva en hâte et se précipita derrière le tronc de son arbre pour s’y cacher. Des bruits de sabots résonnaient dans la forêt silencieuse à cette heure matinale. Et ils se rapprochaient d’elle. Son cœur se mit à cogner avec force contre sa poitrine, comme si elle était trop petite pour le contenir. C’était lui. C’était William. Elle le sentait. Elle pourrait reconnaitre son odeur entre mille. Ce mélange de musc, de bois et d’épices qui le caractérisait et flottait autour de lui tel un nuage de force et de sensualité. Cassie poussa un profond soupir. Pourquoi ne pouvait-elle pas être avec lui ? Ils n’étaient pas si différents que cela. Pourtant, un monde les séparait bel et bien… Lorsqu’il apparut soudain à sa vue, le cœur de Cassie rata un battement et elle se sentie défaillir. Un timide rayon de soleil vint se poser sur lui. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs.

Le jeune homme, à califourchon sur un cheval d’un blanc immaculé, avançait d’un pas sûr, sans faire attention au décor qui l’entourait. Cette forêt, il la connaissait par cœur. Il avait grandi dans une maison à deux pas d’ici et il la traversait tous les jours de la semaine pour aller travailler. Cependant, il ne se doutait pas que, caché derrière les arbres, un petit être de lumière l’observait chaque soir et chaque matin lorsqu’il la traversait. William souffla sur ses boucles brunes qui tombaient sur son visage et lui masquaient la vue. Ca n’était pas la première fois que Cassie le voyait faire ce geste. Ses cheveux, quoiqu’il fasse, s’obstinaient à lui tomber devant les yeux. Mais cela ne la dérangeait pas car ça faisait partie de son charme. Lorsque William la dépassa, Cassie le suivit, courant d’arbre en arbre avec agilité et légèreté afin de rester cachée. William ne devait surtout pas la voir. Les humains ne devaient rien savoir de l’existence des fées, cela aurait été trop dangereux pour elles. De nombreux siècles auparavant, humains et fées avaient tenté de cohabiter. Mais au fil des années, les fées avaient été réduites en esclavage par les hommes et avaient dû se rebeller pour recouvrir leur liberté. Beaucoup avaient perdu la vie lors de cette rébellion et leur espèce avait bien failli disparaitre. C’est pourquoi, les fées avaient migré vers d’autres forêts et vivaient à présent cachées.

Lorsque William sortit de la forêt, Cassie dû arrêter de le suivre. Il était hors de question pour elle d’en sortir. Elle le suivit néanmoins des yeux jusqu’à ce qu’il entre dans l’atelier. Il avait laissé des effluves de son parfum derrière lui et Cassie inspira profondément pour s’imprégner de son odeur, en espérant qu’elle la suivrait jusqu’au soir. Cassie regagna le centre de la forêt et retrouva son arbre. Voilà  en quoi se résumait son existence. Elle passait ses nuits à attendre le lever du soleil afin d’apercevoir son William se rendant au travail, et ses journées à attendre la relève de la lune synonyme pour lui qu’il était temps de quitter l’atelier et de rentrer chez lui. Le reste de son temps, Cassie l’occupait à rêver d’une vie meilleure. Une vie dans laquelle William la remarquerait enfin. Elle imaginait des tonnes de scénarios dans lesquels leurs regards se croisaient et au moment où William plongeait ses yeux dans les siens, il se rendait compte qu’il l’aimait. Mais la vie n’était pas un compte de fée, même pour elles…

Cassie entendit quelqu’un crier son nom au loin :

-                     Cassie, réveille-toi, c’est l’heure ! Cassie !

Elle avait dû s’assoupir sur sa racine. Elle ouvrit lentement les yeux, mais à sa grande surprise, elle n’était plus sur sa racine, ni dans sa forêt. Elle était dans un lit, dans une chambre, que les rayons d’un soleil matinal éclairaient.

-                     Cassie debout ! Tu vas être en retard pour aller à l’école !

Elle s’extirpa difficilement du lit et se dirigea vers la salle de bain qui lui faisait face. Après ses ablutions, Cassie descendit à la cuisine afin de prendre son petit déjeuner.

-                     Bien dormi Chérie ? Lui demanda sa mère.

-                     Hum…, se contenta-t-elle de répondre.

Vingt minutes plus tard Cassie sortit de chez elle et entreprit de traverser le petit bois qui la séparait de son lycée. C’est alors qu’elle grimpait les quelques marches qui menaient à la cour principale qu’elle l’entendit arriver. Le bolide ronronnait aussi chaleureusement qu’un matou. Il  coupa le moteur et descendit de son fier destrier d’un blanc immaculé. Il l’appuya contre sa béquille, ôta son casque et souffla sur ses boucles brunes qui lui tombaient devant les yeux. Il se dirigea vers elle sans même la regarder. Lorsqu’il passa près d’elle, Cassie sentit l’odeur de musc, de bois et d’épices qui lui était si familière. Elle ferma les yeux et inspira profondément. Lorsqu’elle les rouvrit, William avait disparu.

Que se soit dans ses rêves ou dans la réalité, qu’elle soit la plus parfaite des créatures vivant sur Terre ou une simple humaine, Cassie ne pourrait jamais être avec lui…

8 octobre 2009

Amnésie Matinale - par C@m

Avertissement: Ce qui suit est purement fictif. Enfin presque...! ^^

Je n’ai pas encore ouvert les yeux que dès lors, le Big Band de Duke Ellington semble avoir élu domicile au fond de ma boite crânienne. « Toum toudum, toum toudum, toum toudum, toum ! » Par pitié, faites que ça s’arrête !! Pourquoi ai-je mal au crâne déjà ? Ah oui ! Hier soir j’ai vidé une bouteille de Moët avec … Avec qui ??

J’ouvre les yeux, soudain prise de panique ! Où suis-je ? Qu’ai-je fait hier soir ? J’examine le décor qui m’entoure. Les draps dans lesquels je me trouve, nue, à ma grande stupéfaction, sont d’un blanc immaculé. En fait, tout est blanc dans ce vaste espace. Murs, moquette, sofa, rideaux de tulle. Blanc, blanc, blanc ! Je suis dans un loft. Mais le loft de qui ? Et où ? C’est pas vrai ! Je n’aurais jamais dû boire autant hier soir ! Le champagne me donne mal aux cheveux ! Même le bon champagne, et celui d’hier était sans conteste excellent ! Excellent champagne = gueule de bois quatre étoiles garantie !

Je souffle et me redresse péniblement dans ce lit king size - qui peut avoir besoin d’un lit aussi grand entre nous ? Dehors, le soleil est déjà haut dans le ciel. J’entends des mouettes, surement en train de se chamailler pour un bout de poisson. Je suis donc au bord de la mer. Ca ne m’avance pas trop, quand on sait que je vis à Nice. Je peux donc me trouver n’importe où sur  la Côte d’Azur !

Au moment où je m’apprête à m’extirper du lit pour regarder par la fenêtre et me faire une idée plus précise de l’endroit je me trouve, j’entends un bruit à l’autre bout du loft et me fige sur place. Merde ! Je ne suis pas seule ! J’avais espéré que la personne avec laquelle j’ai passé la nuit, quelle qu’elle soit, soit partie travailler ou sortie nous acheter des croissants, ou n’importe quoi qui m’aurait permis de filer d’ici sans avoir à la croiser ! Partie travailler… Mon Dieu ! J’ai un travail moi aussi ! Quelle heure est-il ?? J’empoigne mon téléphone portable, posé à des kilomètres de là sur la table de chevet. 11h02 ! Horreur et damnation ! Je devrais être au bureau depuis au moins deux heures déjà !! Mon boss va me tuer ! Et même sûrement me virer ! Tiens… Etrange qu’il n’ait pas appelé pour me souffler dans les bronches d’ailleurs…

L’écran plat situé de l’autre côté de la pièce s’allume tout seul. Qu’est-ce qui se passe ? Je me suis assise sur la télécommande ? Un nouveau bruit me parvient du fond du loft, que je ne peux pas distinguer car un panneau japonais me cache la vue. Non, pas un bruit. Des sifflements. Mon hôte à l’air d’avoir passé une bonne nuit, lui ! Je perçois également des bruits de vaisselle qui s’entrechoque. Serait-il en train de nous préparer le petit-déjeuner ? Mais je n’ai absolument pas l’intention de m’éterniser ici !! Une voix résonne  alors dans l’appartement : « Et pour terminer le résumer complet de cette dernière journée de Championnat, sachez que l’AS Monaco s’est imposé hier à domicile 3 buts à 1 face à l’AJ Auxerre et finit ainsi la saison à la 9ème place du classement. » C’est à moi qu’il parle ? Pourquoi me parle-t-il de football ? Ah non ! Christian Jean-Pierre ! C’est Christian Jean-Pierre qui parle ! Dans le poste de télévision ! C’est Téléfoot ! On est dimanche ! On est dimanche ?! J’éclate soudain de rire ! On est dimanche aujourd’hui ! Je ne travaille pas ! Je ne suis donc pas en retard !! Ah… Je me sens soulagée d’un poids ! Je m’adosse, sereine à nouveau, contre la tête de lit. Cependant, quelque chose continue de me perturber, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus.

C’est alors qu’un homme, petit, musclé, mate de peau, le crâne rasé, déboule vers moi, avec pour seul vêtement un tablier de cuistot noué autour des hanches et une spatule à la main.

-          Hola Cariño ! Quieres desayunar ? demande-t-il.

« Cariño ? », c’est à moi qu’il parle ? Je regarde autour de moi. Personne d’autre en vue. C’est à moi qu’il parle.

-          Euh… Oui, merci, réponds-je poliment.

Un sourire aux lèvres, il me tourne le dos et repart vers la cuisine. « Jolies fesses », ne puis-je m’empêcher de penser. C’est alors que des images de bras, de corps et de jambes emmêlés me reviennent en mémoire. Oh mon Dieu ! Je commence à me souvenir. Et je crois que j’aurais préféré l’éviter ! Je me rappelle maintenant ! De l’endroit où je suis, et de ce que j’ai fait cette nuit. Je suis à Monaco. Avec… Je refuse de me remémorer son prénom ! Rien que de penser à ce qui s’est passé hier soir, et probablement cette nuit aussi, me donne froid dans le dos ! Mais j’ai une excuse, j’étais saoule ! Enfin, j’ai deux excuses : j’étais saoule ET j’ai un sérieux penchant pour les mecs, à priori, inaccessibles. Alors hier, quand celui-ci m’a proposée de prendre un verre avec lui, j’ai sauté sur l’occasion ! Et pas que sur l’occasion apparemment… Mais ce matin, à la lumière du jour, les choses me paraissent tout à fait différentes… Cet homme n’a plus rien d’exceptionnel, et la situation plus rien d’excitant. « Je suis venue, j’ai vu, j’ai vaincu », pour reprendre l’expression chère à Jules César et, à présent, je n’ai plus rien à faire ici !

Mais au moment où, une fois de plus, je m’apprête à mettre les pieds hors du lit, le colombien dont je ne veux pas me souvenir fonce vers moi, un verre de jus d’orange à la main. Il me le tend. J’avoue, l’attention est charmante, mais je ne resterai pas pour autant ! Je m’empare du verre et le remercie (« Gracias ») puis il m’informe :

-          Me voy a la ducha ahora pero el desayuno estara listo en cuestion de segundo ! Haz como a casa !, puis il repart.

Je n’ai pas vraiment saisi l’intégralité de ce qu’il m’a dit mais j’ai tout de même de vieux restes d’espagnol qui me permettent de comprendre que, en gros, il va à la douche. C’est l’occasion rêvée ! Je vais pouvoir organiser mon évasion pendant qu’il se savonne le dos ! Et qu’il ne compte pas sur moi pour venir le faire à sa place ! Sobre à nouveau (orchestre de jazz au fond du crâne mis à part) et désormais accessible, je ne lui trouve plus rien d’excitant ! Aussi, il est temps pour moi de prendre la poudre d’escampette !

Je rassemble mes vêtements éparpillés partout autour du lit et les enfile vitesse grand V, et en désordre. Je ne garantie pas le résultat, mais le temps presse ! Où sont mes chaussures ?? Là ! Pas le temps d’enfiler mes chaussettes, je passe mes Converses directement à mes pieds. Je me dirige vers l’entrée, empoigne mon sac à main au passage et « Hasta la vista, Baby ! »

6 octobre 2009

{Fanfic'} Breaking Dawn-Révélation (Saga Twilight) - by Margot

Quelques semaines étaient passées depuis la dernière visite des Volturi et le calme était revenu à la villa blanche des Cullen, la villa de ma famille.

Je m’étais rendue compte à quel point cette famille, la mienne, m’était précieuse qu’au moment où j’avais failli la perdre. Et pourtant, nous étions tous là, réunis dans le grand salon, retrouvant enfin une vie « normale ». Tous les amis venus nous soutenir étaient repartis chez eux et la vie avait repris son cours.

Je regardais Carlisle et Esmé, jouant, riant avec Renesmée, Rosalie et Emmett, enlacés, observaient l’enfant ; Alice, assise sur les genoux de Jasper souriait en regardant sa nièce, toute de rose habillée - par ses soins évidemment - et enfin, Edward, mon mari.

Je lui souris, pris sa main tiède, la serrai dans la mienne et reportai de nouveau mon attention sur ma fille et ses… grands-parents, toujours aussi émerveillés devant elle.

Elle grandissait si vite que bientôt elle ressemblerait à une enfant de trois ans et pourtant, il y a peu de temps, elle était encore dans mon ventre ; de plus, elle était déjà liée à un homme, mon bébé, mon amour d’enfant était l’objet de l’imprégnation de Jacob. Quand j’y pensais cela me faisait bizarre, tout en sachant que je ne pouvais lutter contre le destin de ma fille.

« La pauvre petite est épuisée ». La voix douce d’Esmé me tira de mes pensées et j’observai la fillette aux boucles bronze endormie dans ses bras.

« Rentrons chez nous, me chuchota mon mari.

- Oui. » Répondis-je en me levant. Edward prit sa fille dans ses bras avec tant de douceur, qu’elle ne se réveilla pas. Après avoir dit au revoir, nous prîmes la direction de notre cottage, havre de paix et d’amour de notre famille, notre cocon à tous les trois.

Une fois là-bas, Edward mit Renesmée dans son lit. A son côté je les observais, mon mari était en adoration devant notre fille, il avait mis du temps à l’accepter, mais dès l’instant où il avait perçu ses pensées, tout avait changé et désormais il était un père aimant, tendre et protecteur avec elle. Mon regard se porta ensuite sur Renesmée, sa petite bouche en cœur, ses poings serrés, elle souriait dans son sommeil, heureuse, paisible. Mais le souvenir que dans quelques années elle ne serait plus mienne, me serra le cœur.

« A quoi penses-tu ? Souffla la voix veloutée de mon époux.

- A Renesmée, à Jacob, à l’imprégnation… et à Nahuel…

- A Nahuel ?

- Oui… Je n’ai pas voulu t’en parler avant que nous soyons seuls. Alice a vu qu’il allait nous rendre visite.

- Pourquoi ne m’a-t-elle rien dit ? Je n’ai rien lu de tel dans son esprit.

- Elle me l’a écrit, ne voulant pas encore en parler aux autres… Et à ce moment là, Renesmée réclamait toute ton attention, pour te raconter un souvenir de sa journée avec ta mère et ta sœur.

- Alice t’a-t-elle dit autre chose ?

- Rien de plus, à part le fait qu’il veuille la voir, répondis-je tendue, soucieuse.

- Ne t’inquiète pas mon amour. »

Il m’enlaça tendrement, je pressai mon visage contre son torse, il releva mon menton de sa main et m’embrassa, il me souleva de terre et nous conduisit à notre chambre, où je ne pensai plus à rien de toute la nuit.

Le lendemain, nous nous rendîmes à la villa, afin de trouver le reste de la famille, Jacob ne tarderait pas à venir nous voir, du moins venir voir Renesmée et en fin de journée, mon père nous rendrait visite.

Nous étions avec Alice, Edward et Carlisle dans son bureau, discutant de la vision qu’avait eu ma belle-sœur la veille, quand une odeur me chatouilla les narines. Jacob venait d’entrer dans la villa, je pouvais entendre sa respiration, percevoir les battements de son cœur, me parvint aussi le rire cristallin de ma fille quand celui-ci la fit sauter dans ses bras.

« Jacob sent qu’il y a quelque chose « d’anormal », dit Edward qui lisait dans ses pensées, Rosalie lui a dit que nous étions ici. Il monte, avec Renesmée.

- Que fait-on ? Dis-je inquiète

- Je crois qu’il faut qu’il le sache, répondit Carlisle à voix basse, ce qui était inutile, vu que Jacob l’entendrait forcément.

- Que je sache quoi ? »

Je lançai un regard soucieux à mon mari, cherchant dans ses yeux une quelconque réponse à ma question, l’angoisse oppressante que je n’avais pas ressentie depuis quelques semaines était de nouveau présente.

« Jacob, laisse Renesmée à Alice et allons discuter dehors » dit il sur un ton qui ne laissait pas le choix à mon meilleur ami. Carlisle hocha brièvement la tête, signe d’approbation envers son fils, Alice prit la petite dans ses bras, qui posa doucement sa main sur la joue de ma belle-sœur, lui transmettant certainement ses interrogations. Je souris à ma fille, puis nous sortîmes de la maison, j’étais incapable de parler, redoutant trop la réaction de Jacob :

« Tu vas enfin me dire ce qui se passe ?

- Alice a vu que Nahuel allait nous rendre visite.

- Pourquoi ? ». Voilà la question que je craignais tant.

« Il veut voir Renesmée, il a l’intention d’en faire sa… compagne ». A ces mots, mon cœur de mère se serra - Alice m’avait raconté ce qu’elle avait vu, les intentions de Nahuel étaient parfaitement claires - la voix d’Edward trahissait sa peur, sa douleur ; la réaction de Jacob fut violente.

« C’est impossible ! Tu as l’intention de l’en empêcher j’espère ?! Il est hors de question que ce buveur de sang vienne ici ! »

Jacob était tellement emporté par la colère qu’il avait dit « buveur de sang », sachant parfaitement que Renesmée l’était en partie…

- Tu te rends compte que tu viens de traiter ma fille de buveur de sang ? Dis-je doucement.

- Bien sûr que non ! Il semblait offensé par ma remarque.

- Et pourtant, d’une manière indirecte tu l’as fait. Certes ma fille est à demi vampire, mais je t’interdis de dire qu’elle est un buveur de sang, qui plus est avec ce ton dédaigneux ! Puisque tu tiens tant à elle, ais du respect pour ce qu’elle est !! Lança Edward.

- Mais je la respecte ! Et je tiens à elle plus que toi !

- Comment oses-tu dire ça ?! Elle est ma fille ! Et je l’aime plus que tout ! N’oublie jamais ça !

- Pourtant, quand Bella était enceinte, tu as voulu la tuer ! ».

A son regard, je vis que cette remarque avait énormément blessé mon mari.

« Il n’est pas le seul à l’avoir voulu ! Le défendis-je.

- Tu sais très bien qu’à partir du moment où j’ai entendu ses pensées, tout a changé, elle est devenue mon enfant à part entière et jamais tu ne m’enlèveras ça !

- Tu veux donc qu’il la rencontre ! Jacob détourna la conversation, car il savait que sur ce point Edward avait raison.

- Puisqu’il le souhaite…

- Je refuse ! Elle est à moi ! Je ne laisserai personne l’approcher ! Je ne le laisserai pas approcher !

- Elle est ma fille, notre fille à Bella et à moi ! Je pense donc avoir le droit de décider qui peut la voir ou non ! Répliqua Edward, tout en essayant de contenir sa colère.

- Oui, mais elle m’est destinée ! Et tu n’y changeras rien ! Tu n’as jamais supporté l’idée qu’à une époque Bella ait pu me voir autrement que comme un ami ! Et aujourd’hui tu ne supportes pas plus l’idée que ta fille puisse m’appartenir !

- Elle ne t’appartient pas encore Jacob Black ! » Siffla mon mari. Je me sentais si impuissante face à cette joute verbale, et moi ? Ce que j’en pensais, tout le monde s’en fichait ? Tout deux s’affrontaient du regard.

« D’une certaine façon si. Elle est à moi ! Nous sommes liés ! C’est comme toi et Bella !

- Justement. Elle a eu le choix, je veux que ma fille l’ait aussi !

- Tu veux dire que tu… laisserais ce type approcher Nessie ?

- Oui, tout en restant près d’elle. Comme toi, comme ma femme, je ne souhaite que le meilleur pour mon enfant.

- Mais…

- Nous allons faire un compromis Jacob.

- Il en est hors de question !

- Nous n’avons pas le choix, si tu veux la protéger de lui…

- Je croyais que tu voulais qu’elle ait la possibilité de choisir.

- Bien entendu. Voilà ce que je pensais faire si tu es d’accord.

- Je n’ai jamais dit que j’étais prêt à accepter un compromis, je n’ai pas l’intention de le laisser faire, ni toi d’ailleurs.

- Comment ça ?

- J’ai l’intention de me battre avec lui, répliqua Jacob.

- C’est une mauvaise idée, je pense qu’au contraire il faut que tu te montres plus subtil, plus malin que lui.

- Garde tes conseils et laisse-moi faire !

- Non ! Lâcha Edward. Écoute-moi Jacob. Si tu ne veux pas le faire pour moi, fais le pour elle, pour Nessie. »

Je savais qu’en invoquant le surnom que Jacob avait donné à ma fille, celui-ci serait prêt à l’écouter. Jacob hocha la tête, en signe d’assentiment.

« Je pense qu’il ne faut pas se montrer « hostile » envers Nahuel, il me semble que le mettre face à l’évidence suffira. Il se rendra compte par lui-même que Renesmée est déjà attachée à toi - ces mots arrachèrent une grimace à mon mari - et qu’il ne peut rien contre sa destinée et le lien qui vous unit. »

Jacob l’avait laissé parler, et l’expression butée de son visage s’était modifiée peu à peu, convaincu par les paroles d’Edward.

- Tu penses que ça suffira à le convaincre, je n’en suis pas sûr.

- Je ne suis sûr de rien, mais de toute façon je ne vois pas d’autre solution…

- Si, nous battre.

- Je suis contre cette idée ! A nous de trouver les arguments pour lui faire comprendre la situation ; sinon il nous reste la possibilité que Renesmée lui « montre », ce lien si particulier qu’il y a entre vous deux.

- Je refuse que Nessie touche ce type !

- Mais si c’est la seule solution pour qu’il comprenne Jacob. N’es-tu pas prêt à essayer ? »

Mon meilleur ami réfléchit un instant, deux options s’offraient à lui, accepter qu’elle touche Nahuel et ainsi prouver leur attachement quasi indestructible, ou désapprouver et risquer de la perdre.

Edward tendit la main à Jacob, qui la serra. Ils avaient pris la décision de se battre, non pas l’un contre l’autre, mais côte à côte, pour Renesmée. Comme lors de ma grossesse, ils étaient prêts à s’allier pour protéger une personne qu’ils aimaient tout deux.

              Deux jours étaient passés depuis qu’Edward et Jacob avaient pris la décision de laisser venir Nahuel et de voir ce qu’il comptait faire. Nous n’avions encore rien dit à notre famille, ni à notre fille. Ayant besoin de temps pour y réfléchir et souhaitant prendre la meilleure décision pour notre enfant. Renesmée avait bien perçu la tension qui régnait depuis quelques jours autour d’elle. De ce fait, nous ne pouvions plus reculer et nous devions annoncer l’accord auquel mon mari et Jacob étaient parvenus. Et il fallait aussi expliquer à la petite ce qui allait se passer, en peu de temps elle aurait vécu tant d’épreuves, mais je savais au fond de moi, que la plus difficile de toutes était passée et que les Volturi laisseraient notre famille en paix à présent. Du moins, je l’espérais.

Le soleil n’était pas encore levé, une minuscule lueur dorée perçait difficilement à travers l’épaisse couche de nuages, qui se reflétaient dans l’océan miniature qui jouxtait notre chambre. J’étais dans les bras d’Edward allongés dans notre lit, mon visage niché dans son cou, sa main caressant mon bras, attendant le réveil de Renesmée.

-« Je pense qu’il faut qu’on lui explique, elle sent qu’il se passe quelque chose de bizarre.

-Je sais. » Soufflai je, me blottissant encore plus dans les bras de mon mari, cherchant dans sa tendresse, un moyen d’oublier mon angoisse. Il me serra contre lui.

-« Ne te fais pas de soucis mon amour. Nous allons tout lui expliquer. Notre fille est forte. Tout comme sa maman.

Je relevais la tête et plongeais mon regard dans le sien.

-Je sais qu’elle est forte… Mais elle est si… petite. »

Il noua ses doigts à mes cheveux, approcha mon visage du sien, m’embrassait tendrement. Il voulait me rassurer, son amour, sa présence étaient un réel réconfort et je savais qu’il avait raison. Renesmée était forte malgré son jeune âge. Et elle était entourée d’une famille qui saurait la protéger, comme elle l’avait déjà fait précédemment.

-« Tu as raison. Tout ira bien.

-Oui. Et Jacob sera là aussi. Je le vis plisser le nez à cette idée.

-Oui. » Je soupirai. Désormais, il m’était totalement impossible de nier que ma fille et lui étaient liés.

Soudain, j’entendis ma fille fredonner la chanson qu’Edward avait écrit pour elle. Renesmée avait pris l’habitude de se réveiller en la fredonnant, sa manière à elle de nous dire bonjour, de nous dire  « maman, papa, je suis réveillée. ». Avec Edward, nous échangeâmes un regard, heureux d’entendre la voix de notre fille, de partager un moment de bonheur simple.

-« J’aime le matin. Juste pour ça. » Murmura-t-il à mon oreille.

Il m’embrassa, se leva et s’habilla rapidement, afin d’aller voir Renesmée. Je le rejoignis quelques secondes plus tard, quand j’entrais dans la pièce, il était assis dans le rocking-chair qui était dans ma chambre auparavant. L’enfant était dans ses bras, ils ne se parlaient pas, ils profitaient juste de ce court instant qui n’appartenait qu’à eux, leur moment de complicité père-fille.

J’aimais les observer, voir la tendresse dans les gestes d’Edward, ses yeux pétillants de joie. Et chaque matin, je remerciai la vie pour ces deux merveilleux êtres qui comptaient plus que tout.

Je m’assis sur l’accoudoir, caressait la joue de ma fille

-« Bonjour ma chérie. Tu as bien dormi ?

-Oui maman.

-Tu viens, on va voir le reste de la famille. Elle hocha la tête et vint se blottir dans mes bras.

-On va laisser à Alice le soin de t’habiller. » Dit mon mari tout en me faisant un clin d’œil.

6 octobre 2009

De qui se fout-on? - par C@m

La France est un drôle de pays. Je le savais déjà cela dit. Mais je viens, une fois de plus, d’en avoir la preuve…, et à mes dépends !

Pas drôle dans le sens « Ahah » … quoique, une personne dotée d’un sens de l’humeur particulièrement aiguisé pourrait peut être trouver ça drôle. Non. Drôle dans le sens bizarre, incohérent, illogique.

Mais avant de vous exposer les faits, j’ai deux questions à vous poser.

1ère question : Le samedi en fin de matinée, vous recevez un courrier à retourner, complété, dans les plus brefs délais. Quand pensez-vous le renvoyer ? (en sachant que les bureaux de poste sont fermés le samedi après midi et le dimanche toute la journée, et que Edwige, votre chouette des neiges, est en vacances prolongées.)

2ème question : Etes-vous du genre à vous souvenir d’un rendez-vous que l’on vous a fixé un mois auparavant ? En sachant que :

a/ Il a été convenu que vous n’aviez pas vraiment à vous rendre à ce rendez-vous.

b/ Le courrier censé vous confirmer et vous rappeler la date et l’heure du rendez-vous auquel vous n’étiez pas vraiment censé vous rendre ne vous a jamais été envoyé ?

Réfléchissez…

Et voici les bonnes réponses :

Réponse 1 : Lundi matin, dès que je serai douchée et présentable, et que les filles du bureau de poste le plus proche auront fini de boire le café dans l’arrière salle (une bonne privatisation, voilà ce que ça mérite !)

Réponse 2 : Euh … Quel rendez-vous ??

Donc… On est bien d’accord, j’ai renvoyé le courrier hier matin, et je ne me souviens pas du rendez-vous fixé il y a un mois auquel je n’étais pas censée me rendre de toute façon !

Sauf que oui mais non…

La France et moi, et la France et vous aussi de toute évidence, on ne réfléchit pas de la même façon !

Parce que le courrier reçu à mon domicile samedi 03 octobre au matin devait être reçu dans les temps (c'est-à-dire avant le 6) chez l’envoyeur afin que le versement de mon RS@, prévu pour le 6 donc, ne soit pas bloqué. Mais ! Comment un courrier arrivé le samedi 3 peut-il être retourné et reçu chez l’envoyeur le mardi 6 ??? Une idée ? Non parce que je suis preneuse là maintenant tout de suite !

Résultat : on est le 6, le courrier est parti hier, il arrivera demain, et je n’ai pas mon versement du mois…

Passons au problème 2, encore plus tordu !

Le 31 août, un conseiller du P**** E**** me fixe un rendez-vous pour le 29 septembre. Sauf que :

a/ Il ne le mentionne pas.

b/ Il me dit que je recevrai un courrier courant septembre pour m’informer de la date et de l’heure du prochain rendez-vous.

Et,

c/ Il me dit que, puisque je ne cherche pas d’emploi dans la région et qu’il n’y connait rien à mon secteur d’activité, je n’aurai pas à me rendre au rendez-vous et que l’on fera simplement, à la date et l’heure du rendez-vous fixé, un point par mail. Ok !

Sauf que… Une fois de plus, y’a une cou*lle dans le potage !

Parce que :

a/ Comme il n’a pas mentionné le rendez-vous du 29 septembre, je ne m’en souviens pas !

b/ Comme je n’ai pas reçu de courrier me rappelant le rendez-vous du 29 septembre, je ne m’en souviens pas non plus !

Et,

c/ Comme, de toute façon, je n’étais pas censée me rendre au rendez-vous du 29 septembre et que je n’ai toujours pas reçu de courrier de leur part, je ne m’inquiète pas plus que ça.

Résultat : nous sommes le 6 octobre et aujourd’hui :

a/ Je n’ai pas touché mon RS@ (voir problème 1)

b/ J’ai reçu un courrier du P*** E***** m’informant de mon éventuelle radiation pour cause de non présentation au rendez-vous fixé le 29 septembre…

Et là, excusez-moi, mais je pète un câble !!!!! Parce que, de qui se fout-on ???

Conclusion :

J’ai passé la matinée à m’excuser auprès de services incompétents pour des fautes dont je ne suis pas responsable. Mais, comme il ne faut SURTOUT PAS les laisser penser qu’on les prend pour des demeurés (ce qu’ils sont vraiment entre nous), j’ai dû faire mon mea culpa et présenter mes plates excuses aux personnes concernées pour :

a/ N’avoir pas été capable de faire en sorte qu’ils reçoivent avant le mardi un courrier arrivé à mon domicile le samedi précédent.

b/ Ne pas m’être rendue à un rendez-vous auquel il était convenu de ne pas se rendre…

Bizarre, incohérent, illogique, voilà le monde dans lequel nous vivons !

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